Jacques Guiaud
L’œuvre de Jacques Guiaud couvre au moins 46 ans d’exercice, elle est conséquente, diverse et parfois complexe, cohérente autant que séduisante et pourtant méconnue aujourd’hui.
Elle a été reconnue en son temps, mais l’intérêt du monde artistique et du public a progressivement évolué vers des formes nouvelles, si bien que certaines de ses œuvres restent visibles, célèbres, tandis que son nom n’évoque plus guère maintenant d’écho auprès du public ni même auprès des historiens et des critiques d’art. Ce site a été créé pour y remédier.
Un bel hommage lui est rendu en 2019, par l’éditeur Acadèmia Nissarda, de la monographie qui lui est consacrée. Elle met en perspective l’art du paysagiste en voyage et son attrait pour le comté de Nice, souligne l’importance de la peinture d’histoire tout au cours de sa carrière et porte un éclairage sur les salons de peinture auxquels ce paysagiste médaillé se montra si fidèle.
Né à Chambéry en 1810 et mort à Paris en 1876, Jacques Guiaud fait partie des nombreux artistes engagés par le baron Taylor pour réaliser les dessins illustrant les Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France. Il en garde un goût affirmé pour la lithographie et pour les voyages et le paysage composé, comme l’attestent ses nombreux périples à travers la France et les pays d’Europe dont il rapporte, outre une multitude de dessins, de multiples paysages peints et aquarellés.
Son parcours nous ouvre aussi les portes du monde artistique de son temps.
Repères biographiques
DATES CLÉS | EVÈNEMENTS |
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17 mai 1810 | Naissance à Chambéry de Jacques Guiaud.
Ses père et mère sont comédiens et courent de ville française en ville européenne frontalière. |
Rouen
Joseph François et Marie Louise Debrech s’y fixent progressivement. |
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Paris
Joseph François entre comme pensionnaire à la Comédie-Française en 1818. Installation à Paris alors que leur fils a 8 ans. |
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Paris
Années de formation en atelier auprès de paysagistes tels que Michel GUE, Louis Etienne WATELET, et Léon COGNIET avec lequel il restera très lié. |
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1831 à 1876 | Salon officiel Paris
Guiaud y participe en tant que paysagiste ou peintre d’histoire avec une grande régularité. On compte jusqu’à 45 participations ! Des médailles lui sont décernées. |
Salons de province
Participation régulière ou occasionnelle dans diverses régions. Il reçoit des prix et des médailles. |
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Salons étrangers
Sa présence est remarquée en Belgique et en Allemagne… Parcourt régulièrement toute la France et l’Europe de l’Ouest, parfois accompagné d’un ami peintre, parfois accompagné de sa famille. Dessins, aquarelles, huiles, lithographies. |
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1832 | Le Grand Tour (Italie), pour une durée de cinq mois
La découverte d’une architecture nimbée par la lumière qui marquera toute sa carrière. |
Jusqu’en 1847 | Travaux avec Jean Isidore Grandville
Dessinateur, caricaturiste politique, et illustrateur féru d’anthropomorphisme. |
1833 à 1846 | Travaux pour le baron Jean Isidore Taylor
Les Voyages Pittoresques et Romantiques dans l’Ancienne France |
1834 à 1868 | Commandes officielles
Versailles, Fontainebleau, Pau, Dieppe… |
1847 à 1861 | Période niçoise
Importante production de dessins, de très fines aquarelles et d’huiles. |
1862 à 1864 | Collabore au Tour du Monde
Le journal des grands explorateurs du XIXe siècle |
1872-1873 | Souscrit à la demande d’Alfred Binant
Commanditaire privé qui fait réaliser un reportage sur le Siège de Paris. |
1870 à 1876 | Nombreux séjours en Bretagne
Guiaud sillonne particulièrement cette région, croque les lieux, les individus qui l’inspirent et se montre un observateur précis des calvaires et des enclos finistériens. |
25 avril 1876 | Décède à Paris
11, boulevard de Clichy. |